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Faire lever les devenirs : la question du devenir-révolutionnaire chez Gilles Deleuze

Igor Krtolica

Le 23 mai 2008 2008 à 15 heures 45 -

Salle F106

Résumé

Dans son seul texte consacré à la question, Deleuze affirme avec Guattari que si mai 68 est un événement qui est, en tant que tel, ouverture de possible, la société française a été incapable de s’élever à la hauteur de cet événement par son impuissance à créer des agencements collectifs capables d’effectuer la mutation : « chaque fois le possible a été refermé ». La nécessité d’effectuer la mutation, de l’actualiser, Deleuze la réaffirmera plus tard au sujet des sociétés de contrôle. Tandis que Negri lui affirme la quasi-inéluctabilité de la mutation globale du système capitaliste effectuée par la puissance de la multitude, Deleuze déclare son scepticisme à l’égard d’une telle effectuation, marquant par là la continuité problématique de la question de la pratique révolutionnaire dans son œuvre : comment effectuer les devenirs qui se lèvent ? C’est l’insistance de cette question que nous voudrions analyser.

Bibliographie

- G. DELEUZE & F. GUATTARI, « Mai 68 n’a pas eu lieu », in DELEUZE, Deux régimes de fous, Paris, Minuit, 2003, p. 215-217.

- G. DELEUZE, Pourparlers, « Contrôle et devenir », Paris, Minuit, 1990, p. 229-239.

- G. DELEUZE, Logique du sens, Paris, Minuit, 1969, séries 21 à 25.